Vamos a bailar Calypso, mi amor*…
Bien que je n’aie pas toujours partagé les idées qui se profilaient sous le bonnet rouge, le bonhomme à toujours eut droit à ma considération. Quant à elle, nymphe jouant dans les vagues, elle m’a fait rêver. Sachant qu’elle passait à Conk Kerne se faire ravaler le portrait, je voulais présenter à mes filles cette, désormais vieille, dame, objet de mes fantasmes enfantins. Il lui reste de l’allure, bien sûr. J’ai retrouvé ses formes, mais la savoir incapable de se mouvoir par elle-même, la voir ainsi décatie m’a troublé plus que je ne saurais dire. Sont-ce ces années d’attente à La Rochelle quand on se déchirait pour elle qui l’ont, ainsi, meurtrie ou cette petite mort à Singapour, dans les eaux de laquelle elle aurait, peut-être, préféré rester en attendant que son capitaine la rejoigne ? Je ne sais… Gast ! Foutue nostalgie !
* « À bailar calypso » Elli Medeiros
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